S’adapter à la nature

Mini résumé de ma balade avec un technicien de rivière de la Communauté d’agglomération Saumur Val-de-Loire et une chargée de mission à la Ligue de Protection des Oiseaux en Anjou (Mme Katia Georget).

Lieu : Le Coudray-Macouard.

Thème : le ruisseau de la Gravelle, sa morphologie et sa biodiversité.

Ce sont surtout (entre autres) les fongicides chimiques qui détruisent les cours d’eau et tuent les animaux.

Constat : les pesticides sont absorbés plus ou moins facilement selon la terre dans laquelle ils pénètrent.

Nous avons observé quelques peupliers près de La Gravelle. Les peupliers ne perdent pas beaucoup leurs feuilles. Quand les feuilles tombent dans l’eau, elles peuvent devenir un support, un abri voire une cachette pour les animaux. Les branches qui tombent dans l’eau sont utilisées par les loutres par exemple (des loutres ont été repérées dans le Thouet en raison des jeunes arbres taillés par leur soin).

Quand les berges sont trop pentues, les animaux risquent de se blesser ou de mourir car ils ne peuvent pas retourner sur la berge.

Nous avons pu constater dans La Gravelle la présence d’aselles (extrait du lien : « [l’aselle] vit dans les eaux douces et à faible courant »), dépourvues de pesticides ») et de gammares (cf. photo ci-dessous) qui « sont considérés comme de bons marqueurs biologiques et bioindicateurs de la qualité de l’eau« . Les aselles et gammares ont été bien entendu remis dans le cours d’eau après les avoir rapidement identifiés.

Nous avons pu voir dans l’eau de la menthe aquatique, des iris et des phragmites (sorte de roseau en photo ci-dessous). Pause étymologique avec Wikipédia : « Le mot français phragmite dérive, par l’intermédiaire du latin phragmites, -is, « sorte de roseau », de l’adjectif grec ancien φραγμίτης (phragmítês), « propre à faire une haie, une palissade », dérivé du nom φραγμóς «barrière, palissade, clôture», lui-même dérivé du verbe φράσσω (phrássô), « fermer avec une palissade » ».

C’est difficile de trouver un cours d’eau parfait. Il faudrait des berges moins pentues, la profondeur de l’eau n’est pas évidente à gérer (il faut faire appel à des experts pour cela). Est-ce que la turbidité de l’eau est importante (eau claire, assez claire, trouble, très trouble) ? Oui. Nous avons constater des algues. Certains organismes aiment les algues. Leur présence n’est pas obligatoirement négative. C’est la diversité en général qui permet au cours d’eau d’être « sain », d’être une habitation, un support ou un adjuvant pour les espèces animales et végétales.

Le ruisseau de la Fontaine d’Enfer est un ruisseau presque idéal selon le technicien des rivières. Je vous laisserai le constater par vous-même. Voici une idée de randonnée ici pour le découvrir.

C’est à l’homme de s’adapter à la nature. J’espère qu’il y aura toujours des hérissons dans quelques années. La présence d’un hérisson dans un jardin est très positive car l’hérisson est synonyme de biodiversité.

Article sur une nouvelle proposition d’animations scolaires sur l’eau.

Site internet sur la qualité des eaux de surface.

Une mine de trésors sur les espèces (site internet qui aurait besoin d’un rafraichissement mais qui vous sera peut-être utile).

Petit + ornithologique : le Guêpier d’Europe a été vu dans l’Anjou et vient du Sud de la France. Il essaie de s’adapter aux changements climatiques selon l’animatrice LPO. Extrait de Wikipédia qui corrobore cette idée : « Sa présence de plus en plus marquée au nord de l’Europe durant l’été semble être en lien avec le réchauffement climatique« .

Données et infos pratiques sur l’eau en Anjou.